10 avril 2006

Petite leçon de sémantique


Dominique de Villepin a donc renoncé au Contrat Première Embauche. Après deux mois de manifestations et désordres divers le premier ministre français a confirmé ce matin que son "CPE" serait remplacé. Voilà pour l'essentile de l'info. L'interêt , pour moi, était de savoir quels mots utiliserait le premier ministre. Assez rapidement dans son intervention de Villepin dresse un constat : "les conditions nécessaires à la confiance ne sont pas réunies ni du côté des jeunes, ni du côté des entreprises pour permettre l'application du contrat première mbauche." C'est factuel, froid, presque clinique, cela permet à l'orateur de dire l'essentiel sans employer les mots "retrait" ou "abrogation". De Villepin précise juste que l'on "remplace" le paragraphe tant contesté par un nouveau dispositif. Un peu plus loin le premier minsitre tente quand même un "mea culpa " : "J'ai voulu proposer une solution forte, parce que j'ai la conviction qu'au-delà de l'engagement nécessaire de l'Etat, seul un meilleur équilibre entre plus de souplesse pour les entreprises et plus de sécurité pour les salariés nous permettra de rompre avec le chômage dans notre pays. Cela n'a pas été compris par tous, je le regrette. Le débat est désormais ouvert, nous ne devons pas le refermer. Je propose donc d'engager une discussion sans a priori avec les partenaires sociaux". D'un point de vue purement lexical De Villepin n'a donc pas cédé. Même si dans les faits, c'est bien le cas.

Sur le site officiel du premier ministre français, l'intégralité de sa déclaration.

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