08 mai 2006

Plus d'Iris en terreau flamand


Il y a des absents qui sont parfois beaucoup plus visibles que les présents. Samedi soir, lors de la cérémonie officielle de la fête de l'Iris (fête officielle de la région Bruxelloise) ni Brigitte Grouwels (CD&V) ni Guy Vanhenguel (VLD) ne se sont déplacés pour écouter les discours d'Eric Thomas et Charles Picqué respectivements président du parlement régional et ministre président (tous les deux PS). Que Brigitte (secrétaire d'état) provoque une nouvelle fois ses collègues francophones, soit. Que Vanhenguel, qui occupe le poste de ministre régional du budget et passe pour un proche de Guy Verhofstadt, n'ait pas non plus jugé utile ou digne de se déplacer voilà plus inquiétant. Que cache son absence ? Du mépris ? De la déception ? Un signal ? Dix sept années après sa création la région bruxelloise se trouve face à cet amer constat : à l'exception de Pascal Smet (SPA, tiens il a encore marqué un point celui-là ...) ses ministres flamands boudent la fête de l'Iris, comme ils boudent leurs collègues francophones. Car ces derniers mois à chaque tension avec la Flandre les ministres flamands ont suivi la position de leur parti frère, parfois au mépris des intérêts de leurs électeurs bruxellois (c'est par exemple le cas sur le dossier des nuisances aériennes...).
Ces élus peuvent pourtant compter sur une sur-représentation au parlement régional, (trop?) aimablement concédée par les francophones lors des "accords du lombard" (négociés par un certain Daniel Ducarme) pour protéger la minorité flamande de Bruxelles. Une garantie que certains francophones regrettent déjà.
A la veille de grandes négociations institutionnelles, et avec un gouvernement où les équipes francophone et néerlandophone ne jardinent plus dans la même direction, on n'est pas sur que l'Iris continuera à fleurir longtemps...

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