13 juin 2006

Charleroi en ébullition


On croyait s'acheminer vers un armistice (voir ci dessous), on s'est trompé. Patrick Moriau démissionne de la présidence de la fédération PS de Charleroi faute d'avoir réussi à imposer un partage du pouvoir socialiste local. Moriau jete l'éponge, il faudra trouver un autre démineur ( à part Philippe Busquin on ne voit plus très bien qui voudrait se jeter volontairement dans la marmite à ce stade). Ce nouvel épisode de la bataille des anciens et des modernes pourrait nous inciter à sourire si l'enjeu ne paraissait plus grave. Derrière les hommes et les guerres de courants (même si l'on doit donner raison à Van Cau sur un point : un courant de 4 personnes cela ne représente pas grand chose) c'est aussi une certaine idée de la politique et de la démocratie qui est actuellement en débat à Charleroi et ailleurs. On notera d'ailleurs qu'au moment ou Moriau remettait sa démission les têtes de listes locales MR, CDH et Ecolo tennaient une conférence de presse commune. L'image est forte et se veut bien sur symbolique d'une alternative démocratique possible. Au sein du PS la température, avec cet accord à l'amiable torpillé, est encore montée d'un cran : tous les dérapages peuvent désormais être envisagés le 22 juin lors du congrès de l'USC. Elio Di Rupo lui même se retrouve donc en première ligne, sommé de jouer au pompier (on imagine mal que l'indifférence soit une position possible ,lire à ce sujet le papier de David Coppi dans Le Soir). Avec un corrolaire : le président du PS, s'il est fâché sur les carolos n'apprécie pas non plus le positionnement du MR sur les affaires. Il a même passé un coup de téléphonne pour le faire savoir à l'un des lieutenants de Didier Reydners (comme le révèle ce mardi La Libre Belgique).

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