22 juin 2006

L'indispensable Van Cau


C'était écrit : Jean Claude Van Cauwenberghe , en soumettant son mandat de président de l'union socialiste de Charleroi au vote des militants devait obtenir un plébiscite. C'est fait, avec 82% des suffrages. En y regardant de plus près on note des écarts importants : 100% de van cauphiles à Dampremy, 98% à Charleroi et Goutroux... mais 59% à couillet et 42% à Gosselies où les militants ont donc osés mettre le président en minorité.
On notera aussi que 1 300 militants se sont exprimés... soit 1 sur 5...
IL n'empêche, Van Cau est confirmé en homme fort de Charleroi et l'adoubement de Jacques Van Gompel en numéro 1, souhaité par la présidence du parti, n'aura pas lieu. Quand la salle apllaudit Jean Pierre De Clerq et siffle Ingrid Colicis la percée des rénovateurs apparait pour ce qu'elle est : poussée par le haut, rejetée par la base. Van Cau tire donc adroitement son épingle du jeu : il est indéboulonable car il est incontestable. Confirmé par les militants, conforté par les divisions internes , il est le seul à avoir l'autorité nécessaire pour éviter un éclatement du socialisme carolo et une bérézina aux prochaines élections communales. Aucun rénovateur n'osera le contester publiquement. Ce qui s'est joué hier soir aura donc des effets jusqu'au 8 octobre, même si le président de l'USc n'est , comme il le rappelle, candidat à rien. Van Cauwenberghe reste , au moins jusqu'à cette date le numéro 1 du PS à Charleroi. L'opposition aussi l'a bien compris, le MR et le CDh se gardant bien ces derniers jours, de lancer des attaques frontales. Si le PS reste numéro 1, le choix du partenaire dans la future majorité dépendra aussi des bons rapports entretenus avec Van Cau.
Ensuite ? Tout dépendra du score, de l'avenir de Jean Claude et du sort réservé à son fils. Dans ce cadre, la mise en place éventuelle d'un réseau de cablo distributeur (on annonce van CVau à la vice présidence), ou l'attribution des échevinats sera cruciale. En politique, l'intérêt du rapport de forces n'est pas dans le rapport de force... mais dans sa transformation.

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