17 octobre 2007

De l'importance du texte


L‘orange bleue s’est offert ce mardi un beau quiproquo. En cause : la procédure qui permettra à l’avenir de renvoyer des jeunes de moins de 16 as en centre fermé. Revenons au point de départ : lors de la conférence de presse nocturne de lundi (les négociateurs de l’orange bleue ont pris l’habitude d’attendre minuit pour présenter leur accord, on pourrait appeler ça le syndrome de cendrillon) Didier Reynders, en interview, explique que ces jeunes de moins de 16 ans seront renvoyés vers une chambre de 3 magistrats. Cette interprétation se retrouve d’ailleurs également dans l’article de la libre de mardi matin. Quelques minutes après la diffusion de mon reportage mardi midi, coup de téléphone du porte parole du CDH : cette info est fausse assure-t-il, les moins de 16 ans relèvent exclusivement de la compétence du juge de la jeunesse. Je revérifie les enregistrements de la veille au soir : rien dans les propos d’Yves Leterme ne contredit la version de Reynders. Je contacte les porte-paroles du ministre des finances et d’Yves Leterme pour qu’ils vérifient ce point précis.

A 14 heures, reprise des négociations : Joëlle Milquet et Didier Reynders campent sur leurs positions. Avec force. Je me lance dans le reportage sans savoir qui dit vrai. Comme les acteurs y mettent du leur cela devient aussi passionnant qu’un France-Nouvelle Zélande. En milieu d’après midi le doute est plus que permis : un SMS m’indique que Tony Van Parys, négociateur CD&V aurait la même lecture que Reynders. Mais quelques minutes plus tard Patrick Dewael (vld) confirme la version de Joëlle Milquet… Il faut donc attendre le texte. Celui-ci sera distribué vers 18 heures. Il reste deux,trois coquilles, mais cela permet d’y voir enfin clair. Joëlle Milquet avait raison. Fin de l’incident.

Pourquoi je vous raconte tout çà ? Par souci de transparence, (c’est l’objectif de ce blog) et pour me rappeler à moi-même qu’une déclaration, quelque soit le crédit de celui qui la prononce et sa force de conviction, ne vaut pas une version écrite. On demandera donc au formateur de veiller désormais à la diffusion publique des documents. Et on en retiendra que l’orange bleue peine toujours, malgré ses accords, à trouver une vision commune…

10 commentaires:

Anonyme a dit…

l'orange bleue peine à trouver une vision comune des choses, certes, mais il n'y a pas aussi un peu de mise en scène de ce bras de fer desormais constant?????????

flory a dit…

Si ils n'arrivent pas à se mettre d'accord sur le texte, je vois mal comment ils vont pouvoir gouverner ensemble. La moindre crise (genre DHL) et hop! Tout vole en éclat!
Quand on voit encore la façon dont D. Reynders a attaqué Mme Fonck la semaine dernière en lui disant en gros "mêlez vous de ce qui vous regarde", on ne peut pas dire que la courtoisie soit de mise...

Anonyme a dit…

Peut on encore croire en Didier Reynders, dont le département fait une erreur de 800.000.000 €, qui "oublie" de faire contrôler 230.000.000 € de trésorerie à la défense, qui offre aux entreprises des moyens de détourner les intérêts notionnels, et qui ne se rappelle même plus du texte qu'il vient de signer ...
Encore heureux qu'il prétende vérifier le fonctionnement de la communauté française... s'il s'en occupe comme du reste, Marie Arena peut dormir sur ses deux oreilles...

Anonyme a dit…

le résultat du match d'hier est donc finalement affiché... sur ce blog et non pas devant les centaines de milliers de téléspectateurs de RTL et de la RTBF (qui avaient fait le même type de reportage)... et donc avec un tout autre impact; je ne comprends pas pourquoi vous n'avez pas posté mon commentaire d'hier, fabrice... (si c'était par crainte de parti pris, ne doutez que dans l'éventualité d'une "victoire" reyndersienne je vous aurais adressé le même commentaire hier...)

Unknown a dit…

Au dernier anonyme : je pense que le "résultat du match" a été clairement affiché dans mon reportage d'hier. Vous pouvez le visionner ici : http://rtlinfo.alinfini.be/index.php?option=com_vpl_videoplayer&task=play&mmo=11583

"c'est bien le juge de la jeunesse qui est compétent" précise le commentaire...
Je crois qu'on ne peut pas dire plus clairement que le président du MR s'est trompé... Ou alors le journaliste sort de son rôle.

Pour votre commentaire, je n'en trouve pas trâce (mais comme vous êtes "anonyme", la vérification est dificile.

Anonyme a dit…

Réponse au dernier échange anonyme(moi, par facilité, mais je vais m'inscrire, je suis vraiment chat/bloggeur amateur pour le moment)-fabrice grosfilley: dans mon message non parvenu je remarquais que tant vous et la RTBF avait clôturé leur sujet par "c'est bien le juge de la jeunesse qui est compétent", sans dire explicitement (pour ceux qui se seraient perdus dans ces questions assez techniques, ou arrivés en cours de reportage...) qui avait la bonne interprétation; je voyais là une charmante harmonie... et pensais sans doute naïvement (car le journaliste ne peut sortir de son rôle... que dans son blog?) que si un tel match avait opposé négociateurs flamands et francophones et que les premiers étaient pris le doigt dans le pot de confiture comme le vice-PM avant-hier les journalistes politiques RTL et RTBF auraient souligné cette erreur (et pas seulement en donnant la "bonne réponse"... qui apparemment ne suffisait pas pour vous non plus sur votre blog...); sans rancune aucune, à nouveau (c'était aussi dans mon message non parvenu) félicitations pour votre blog mais bon le but du jeu est aussi de donner son avis sur la politique et la façon dont les journalistes en rendent compte, non?

Anonyme a dit…

"l'affaire des 800 millions € disparus dans la nature" ... la culpabilité de Jean-Marc Delporte (PS)

Pas de faute intentionnelle dans l'erreur d'estimation de l'IPP
Le ministre des Finances Didier Reynders a confirmé mardi à la Chambre que le rapport d'audit sur l'erreur dans l'estimation de revenus d'Impôt des Personnes Physiques (IPP) ne débouchera pas sur des sanctions administratives.
(afp) - L'administrateur général des impôts, Jean-Marc Delporte, perd toutefois la compétence sur l'enrôlement.
C'est Carlos Six, administrateur pour les PME, qui sera chargé d'assurer la coordination générale et le suivi de la chaîne des divers travaux de taxation et d'enrôlement à partir de l'exercice d'imposition 2006.
Le ministre des Finances a été interrogé en Commission des Finances de la Chambre par Carl Devlies (CD&V), Jean-Jacques Viseur (cdH) et Jean-Marc Nollet (Ecolo) sur l'erreur d'estimation de 883 millions d'euros dans les revenus de l'IPP en vue de l'élaboration du budget 2007.
Dans sa réponse, le ministre a confirmé qu'il n'y aurait pas de sanctions administratives contre M. Delporte mais que la compétence sur certaines matières seront individualisées et que Carlos Six sera chargé d'assurer la coordination générale et le suivi de la chaîne des divers travaux de taxation et d'enrôlement à partir de l'exercice d'imposition 2006.
Le rapport d'audit dont le ministre a transmis une copie au secrétariat de la Commission de la Chambre sera consultable par les membres au greffe du Parlement. Il s'agit en effet d'un rapport concernant des personnes. Il n'est donc pas question d'en distribuer un exemplaire à chacun, a précisé le ministre.
Le rapport, a souligné M. Reynders, constate que les problèmes rencontrés lors de l'enrôlement de l'IPP trouvent leur origine dans la conjugaison de plusieurs facteurs: une erreur humaine dans le chef du fonctionnaire responsable d'un des services qui a pris la décision de désactiver un filtre de sécurité, des erreurs humaines dans le chef de certains agents qui ont validé des enrôlements portant sur des montants aberrants et des fautes détectées dans le programme du système d'enrôlement.
Parmi les mesures qu'il a prises après avoir pris connaissance du rapport, outre l'individualisation des responsabilités dans certains domaines, le ministre a encore indiqué qu'à l'avenir toute décision quant à l'activation ou la désactivation de filtres sera prise conjointement par MM. Six et Collet (responsable ICT) qui en informeront de surcroît le comité de direction.
Il a également décidé que l'ensemble des statistiques tenues en matière de recettes fiscales seront désormais transmises pour analyse à la cellule budget de l'administration.
En conclusion, le ministre a indiqué que le rapport n'avait détecté aucune faute intentionnelle, qu'aucun procédure disciplinaire ne sera initiée et qu'il avait décidé de renforcer les mécanismes de sécurité et d'assistance au personnel.
Tant Carl Devlies que Jean-Jacques Viseur ont souligné que la faute aurait pu être détectée beaucoup plus tôt. Les tableaux relatifs aux enrôlements montrent en effet une soudaine augmentation au mois de mai et personne n'a réagi à cette constatation, ont-ils dit.
Pour le ministre, lorsque ces chiffres ont été fournis, des questions ont été posées et l'administration a expliqué qu'il s'agissait d'un effet de la réforme fiscale.
L'opposition a demandé en conclusion des interpellations que la Commission puisse entendre l'administrateur général des Finances, Jean-Claude Laes, et l'administrateur général des impôts, Jean-Marc Delporte.

18:15 - 10/10/2006 Copyright © L'Echo
http://www.lecho.be/actualite/article.asp?Id=2476572&sR=true

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Pas de problème pour l'enrôlement de l'IPP cette année
Selon Carlos Six, chargé de l'enrôlement à l'administration des Finances, il n'y a pas le moindre risque, au stade actuel, que les délais légaux ne soient pas respectés en matière d'enrolement de l'impôt des personnes physiques (IPP).
(belga) - La Commission des Finances de la Chambre avait organisé mercredi une audition de M. Six, administrateur PME au SPF Finances. Il était surtout entendu parce qu'il a été chargé en octobre dernier de la gestion de l'enrôlement de l'IPP et de l'impôt des sociétés (Isoc) après l'estimation trop élevée de quelque 883 millions d'euros de la recette de l'IPP. Cette tâche était jusqu'alors assumée par l'administrateur-général Jean-Marc Delporte. Il a indiqué à la Commission que sur les quelque 6,5 millions d'enrôlements à traiter, 3,8 millions étaient terminés fin février. Entre 1 million et 1,3 millions devraient l'être en mars et avril. Il n'y a donc aucun risque, au stade actuel, que les délais légaux ne soient pas respectés, a-t-il dit.
A propos de l'erreur d'estimation de l'année dernier, M. Six est toutefois resté prudent. Depuis qu'il est en place, il a veillé à organiser un meilleur contact entre les services et à une meilleure coordination de ceux-ci afin que chacun ait une vue d'ensemble sur le processus. Il a édicté des règles claires, un contrôle interne a été mis en place et il organise régulièrement des réunions entre tous les acteurs. Malgré tout, dit-il, il n'y a pas de garantie absolue qu'il n'y aura plus jamais de faute d'estimation car il reste un important facteur humain dans la manipulation des déclarations fiscales "mais tout a été fait pour qu'on réagisse rapidement". M. Six a encore souligné l'importance du contrôle interne et il a insisté sur le fait qu'il avait donné comme instruction que toute délcaration qui aboutit à un montant très élevé de remboursement ou un paiement supplémentaire doit être revérifiée.
De façon plus générale, Carlos Six a souligné que les réformes sont souvent difficiles à faire passer. "Il y a aux Finances autant d'opinions qu'il y a de fonctionnaires et c'est la même chose au comité de direction", a-t-il dit.Il a aussi qualifié de "pas heureuse" la façon dont le secrétaire d'Etat à la simplification administrative Vincent Van Quickenborne a affirmé qu'il y avait 3.000 fonctionnaires de trop aux Finances."Ce n'est pas le cas aujourd'hui. Ce sera ainsi à terme. Un certain nombre de fonctions vont disparaître. D'ailleurs, actuellement, pour 5 départs il n'y a que 3 remplacements et ceux-ci se font sur les profils précis", a-t-il dit.
"Dans cette perspective, il est important de rassurer le personnel qui s'interroge sur son sort", a ajouté M. Six. Il a aussi souligné la difficulté de recrutement qu'il rencontre. "La première chose qu'un nouvel engagé vient me demander est généralement la suivante: 'que dois-je faire pour travailler dans mon village'".Le ministre des Finances, Didier Reynders, qui assitait à l'audition a fait remarquer que cette audition demandée par la Commission n'avait recueilli qu'un succès limité. Ce sont surtout les CD&V Carl Devlies et Dirk Bogaert qui ont posé des questions et fait des remarques. M. Devlies a notamment remarqué après l'exposé de M. Six qu'il lui semblait que sa désignation répondait "en tout cas en partie" à la remarque formulée en son temps par la ministre du Budget Freya Van den Bossche pour qui les Finances avaient besoin d'un manager de crise. Pour lui, M. Six semble remplir la mission qui lui a été confiée mais il reste le probèmes des divergences d'opinions au sein du Comité de direction des Finances.

14:50 - 28/02/2007 Copyright © L'Echo
http://www.lecho.be/actualite/article.asp?Id=2739757&sR=true

Anonyme a dit…

Effectivement, de l'importance du texte:
http://www.lepan.be/?p=1994

Anonyme a dit…

Info relayée sur http://lepolitiqueshow.dhblogs.be

Bien à vous.

Anonyme a dit…

Ce qui est aussi interpellant c'est de constater qu'on reporte à plus tard plusieurs points lors de la confection des accords (est-ce chaque fois le cas?). Voilà qui confirme en tous cas l'impression de fragilité de la coalition à venir.

PS j'ai eu dans mon travail exactement le même souci à propos de la chambre de 3 magistrats, merci FG de défendre ceux qui essayent de faire partager la passion de la politique.