01 janvier 2008

Yves Leterme ne chômera pas début janvier



Dans la nouvelle équipe Verhofstadt il y en a un qui commence l’année en fanfare et que tout le monde attend au tournant : Yves Leterme lui même. Dans les prochains jours le vice premier ministre CD&V apparaitra sur deux fronts au moins. D’abord pour commenter les chiffres de l’année budgétaire 2007. Traditionnellement annoncés dans la première semaine de l’année suivante, les chiffres de l’année budgétaire permettent d’y voir un peu plus clair sur le respect ou non des objectifs gouvernementaux.
Il ne s’agit que d’une indication (les seuls chiffres qui comptent vraiment sont ceux validés par les services européens) mais la probabilité d’un exercice 2007 en déficit et l’ampleur de celui-ci sont des informations politiques importantes. Yves Leterme chargés de les commenter, mais sans devoir les assumer (il était dans l’opposition jusque fin décembre) chargera-t-il la ministre du budget précédente (Freya Vandenbosche) son collègue des finances (Didier Reynders) l’ensemble de la coalition violette en général (et donc un peu Guy Verhofstadt en particulier) ou la conjoncture internationale ? On s’intéressera également à la forme de sa communication et notamment au partage des rôles avec Didier Reynders. C’est la première fois que les deux « vice premier » apparaitront ensemble à une conférence de presse. L’an dernier le ministre des finances, qui a le sens de l’image, avait offert des fleurs à sa collègue du budget. Et cette année ?

Deuxième rendez vous pour Yves Leterme : le dossier des nuisances aériennes. Fin décembre celui qui est aussi désormais ministre de la mobilité a confirmé une décision du ministre Renaat Landuyt sur l’utilisation de la piste 02 le samedi, à la grande colère des riverains de la périphérie ouest. Par ailleurs la cour de cassation devrait se prononcer ce jeudi sur la validité de l’arrêt de la cour d’appel qui en 2006 estimait que les nuisances devaient être équitablement réparties. Si l’arrêt est cassé le dossier reviendra donc sur la table du gouvernement. Leterme devra alors relancer une négociation entre le fédéral, la Flandre et la Région Bruxelloise. Et se retrouvera à table avec Charles Picqué, Evelyne Huytebroeck et Chris Peeters. Soit, à l’exception de Landuyt, les mêmes acteurs qu’il y a un peu plus de 2 ans. Sauf que la responsabilité de la négociation appartiendra cette fois à monsieur 800 000 voix. Un beau galop d’essai avant de lancer les débats institutionnels. Un tremplin en cas de réussite, qui permettrait à Yves Leterme de prouver qu’il peut, lui aussi, conclure des accords avec les francophones. Ou un caillou de plus dans sa chaussure en cas de blocage.

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