19 mars 2008

Les régularisations en échanges des peines incompressibles


Si toute la nuit de lundi à mardi fut nécessaire pour s’en sortir c’est parce que les négociateurs sont passés à deux doigts du gouffre sur le chapitre immigration. Voici résumé en une phrase les dessous de la dernière ligne droite du gouvernement telle que me l’on racontée plusieurs participants (dans mon jargon on écrit « vérifié à plusieurs sources », tout en sachant que les journalistes ne peuvent jamais que reconstruire des parcelles de vérité). Lundi soir peu avant de minuit le groupe de travail immigration, animé par Patrick Dewael (VLD) , Philippe Moureaux (PS) Jo Vandeurzen (CD&V) Charles Michel (MR) et Benoit Dreze (CDH) , trouve un accord. Quelques minutes plus tard le texte est recalé en conférence des présidents. Les libéraux, et notamment Didier Reynders le trouve déséquilibré. Pour être plus précis : les libéraux demandent que l’on soit aussi détaillé dans le chapitre exécution des peines que dans le chapitre immigration. Philippe Moureaux, qui négocie en continu depuis quelques jours déjà, pique une des colères dont il a le secret. Le socialiste, excédé, veut rompre les négociations. D’après ses proches ce n’était pas du cinéma. On envisage de rouvrir tous les dossiers. Pour faire baisse la tension Yves Leterme suspend les débats et évite soigneusement de convoquer une pleinière. Il rencontre les présidents en petit groupe (libéraux d’un coté, PS- CDH de l’autre, et tête avec Etienne Schouppe pour le CD&v). On commande des pizzas, qui, confidence de négociateurs, mettront un peu de temps à arriver. Le duo Reynders- Di Rupo va se réconcilier sur un troc. Le chapitre immigration est maintenu, mais la formulation sera moins précise, et on reverra, pour l’étoffer, le passage sur les libérations conditionnelles. Dans les cas les plus graves (en coulisse on parle des meurtres accompagnés de viols ou de tortures ou liés à une activité terroriste) le juge pourra accompagner la peine d’une mention qui interdit toute libération avant que les 2 tiers de la sentence ne soient purgés. C’est le principe des vases communicants. Basique, mais efficace.

NB : la Libre Belgique développe des infos sensiblement comparables aux miennes ici.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Et moi j'ai deux autres anegdotes, entendues ce mercredi soir de la bouche de responsables de partis, en congrès de participation.

Le premier, mandataire "j'ai eu la mobilité, pendant une heure..." Rires.
Et à deux pas de lui, un porte-parole qui rajoute "Leterme gère ça comme un C***, il convoque les présidents en plein après-midi pour se répartir les portefeuilles, comme s'ils allaient être d'accord...".

Voilà qui promet...