18 février 2014

Du sang, des larmes et la troisième marche


Isabelle Durant  provoque donc  la petite surprise de la journée. Alors qu'on l'avait quittée en octobre fâchée avec son parti, la politique et la Belgique, la voici qui réapparaît en février. Alors qu'elle expliquait qu'on pouvait servir ses idéaux autrement qu'en étant élue, la voici qui se présente au niveau régional. Je vous laisse visionner le reportage ci-dessus ou l'intégralité de l'interview ci-dessous pour vous faire votre propre opinion sur la sincérité de la démarche. Sur Télé Bruxelles la députée européenne concédait qu'elle avait cédé à la pression des électeurs croisés en rue... Mais aussi à celle de ses proches et de la direction du parti écologiste.
De la démarche on retiendra qu'Isabelle Durant accepte une place de sans-grade, invisible, en milieu de liste. Sacrifice relatif : quand on a été vice-première ministre on ne devrait pas avoir trop de difficultés à récolter les 4000 voix de préférence nécessaires pour devenir députée régionale. Il n'empêche : on connaît nombre de glorieux élus qui exigeraient d' occuper une place en vue, dans les 10 premiers, ou dans les deux dernières, en échange de leur notoriété ... 
Surtout, on notera la satisfaction des écologistes à voir l'une de leurs plus populaires figures se présenter  à la région. Après Joëlle Milquet voici donc une seconde ex-vice première qui opte pour le niveau régional. Discours officiel : les transferts de compétences, qu'il va falloir suivre au plus près,  le poids des régions dans la Belgique de demain, l'implémentation de nouvelles politiques, et de grands dossiers comme la mobilité....  Discours officieux : puisque Joëlle Milquet a redonné du poids à la liste humaniste, il fallait aussi doper la liste Ecolo. L'élection à la région bruxelloise est une course à deux niveaux. En tête MR et PS se disputent la pôle position, celle qui permettra d'avoir la main le soir des élections et potentiellement la ministre-présidence. Derrière CDH, Ecolo et FDF sont au coude à coude. Le match est serré, tendu, hargneux. La troisième place est symbolique. Celui qui l'obtient pourra revendiquer sa place dans la majorité Bruxelloise, au nom des électeurs. Si d'aventure les négociations bruxelloises devaient donner le "la" aux discussions wallonnes et fédérales, cela mérite qu'on y consacre de l'énergie diagnostiquent tous les présidents de parti. Lesquels jettent sans doute un œil vers les jeux olympiques d'hiver. La troisième marche du podium n'est pas la plus prestigieuse mais elle vous met sous les yeux des caméras. La 4ieme place, hors podium, vous condamne à la discrétion.

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