03 octobre 2014

Échéance


Échéance, le moment où quelque chose doit arriver. Jusqu'à présent les négociateurs de la coalition suédoise travaillaient sans échéance précise. Ils refusaient de s'enfermer dans un calendrier. Hier Bart De Wever a imposé son échéance : le 10 octobre. Le bourgmestre d'Anvers part ce jour là pour un voyage en Chine.

Le 10 octobre c'est vendredi prochain. Il reste donc 7 jours, on va dire plutôt 6 puisqu' on ne connaît pas l'heure du billet d'avion de notre ami Bart, pour au moins régler la politique sociale et économique et trancher définitivement les questions budgétaires. Faut-il conclure seulement l'accord de gouvernement ou bien faut-il avoir aussi régler la distribution des rôles et  prêté serment ? Là notre échéance reste floue : " J'espère  partir l'esprit libéré " a juste indiqué Bart De Wever.

Le fait d'arrêter une échéance  revient à fixer une date butoir. C'est à la fois dessiner une ligne d'arrivée, on sait qu'on approche de la fin, on commence à relever la tête, c'est rassurant,  c'est en même temps signifier un terme qu'on ne pourra en aucun cas dépasser. Une échéance, en terme financier, c'est la date à laquelle on doit payer une obligation ou rembourser un prêt. On s'expose à des pénalités ou même à une rupture de contrat si on ne la respecte pas. En anglais le terme deadline invoque l'idée d'une mort certaine, en français on dit qu'une échéance expire à telle date. Bref on ne rigole pas avec les échéances. Le 10 octobre est donc une borne à ne pas dépasser. Notre échéance ressemble à un avertissement après une semaine de querelles et de réunion reportée où notre coalition a donné l'impression de patiner dans le vide. 

Politiquement le fait que Bart De Wever fixe lui même la date est un symbole fort. Il apparaît de nouveau comme le vrai patron des négociations, celui qui siffle la fin de la récréation. Bart fixe l'échéance, c'est magistral,  les autres remplissent  l'échéancier, c'est besogneux. 

A toutes fins utiles on rappèlera quand même que le parlement fédéral fait depuis toujours ou presque sa rentrée le deuxième mardi d'octobre. La date est inscrite dans la constitution. C'est année ça tombe donc le 14 octobre. Ça veut dire deux choses : la première c'est que Bart brosse la rentrée parlementaire malgré son élection à la chambre des représentants. La seconde c'est que, Chine ou pas, cette échéance là était depuis bien longtemps dans toutes les têtes.


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